Mayo-Kebbi : les enlèvements contre rançon persistent

Article : Mayo-Kebbi : les enlèvements contre rançon persistent
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3 octobre 2020

Mayo-Kebbi : les enlèvements contre rançon persistent

Au Tchad, précisément dans les deux Mayo-Kebbi (Est et Ouest), les enlèvements contre rançon continue de semer la psychose. Cette pratique surannée était impensable au pays de Toumaï il y a de cela quelques années. Mais aujourd’hui, elle est devenue monnaie courante dans cette région du sud-ouest du Tchad.

En effet, les enlèvements contre rançon devient de plus en plus récurent dans les Mayo-Kebbi, sous le regard impuissant des autorités civiles et militaires.

Les auteurs de cet acte barbare viennent de la frontière tchado-camerounaise et opèrent le plus souvent pendant la nuit. C’est un phénomène qui dure depuis plus de dix ans dans cette province frontalière du Tchad avec le Cameroun. Ils enlèvent un ou deux membres d’une famille et les emmènent vers les forêts tropicales difficiles d’accès pour un inconnu de la zone.

En partant, ils laissent derrière eux un numéro de téléphone pour que les parents des victimes puissent les contacter afin de leur exiger les modalités de libération de leurs proches.

Une rançon allant de 3 à 5 millions de Franc CFA

Souvent, ils exigent une rançon allant de 3 à 5 millions de Franc CFA par individu pour libérer les otages. Cette affaire, qui enfonce davantage une population déjà précaire, a fait couler tant d’encre et de salive. Pour certains, les ravisseurs bénéficient de la complicité de la population locale pour identifier leurs cibles.

D’autres, par contre, accusent les autorités civiles et militaires de leur passivité devant un tel acte de criminalité. Cette pratique moyenâgeuse doit à mon avis cesser pour le bien être de tout un chacun, mais aussi pour le développement socio-économique de deux Mayo-Kebbi.

Quelles solutions contre les enlèvements contre rançon ?

Pour cela, l’État doit avant tout traquer ces bandits de grand chemin jusqu’à leur dernière demeure afin de les arrêter. Il doit aussi prendre des mesures drastiques à l’encontre de ces derniers en leur infligeant des lourdes peines d’emprisonnement par exemple.

Enfin, pour joindre l’utile à l’agréable, il faut aussi que les chefs coutumiers créent un comité de vigilance pour dénoncer à la brigade tout individu suspect ou complice d’enlèvement contre rançon.

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